Art & Histoire

Bilan des musées #1 : mai 2021

Le mois de mai 2021 a marqué un changement tout spécial en moi. C’est comme si tout d’un coup, je m’étais réveillée. Grâce à la réouverture des terrasses? Nope. A la réouverture des boutiques non essentielles? Que nenni. 

C’est la réouverture des musées! Enfin je vais pouvoir sortir de ma grotte et assouvir ma soif de découvertes muséales. Alors j’en ai profité. Le mois de mai  (du moins à partir du 19) a été un rush muséal. J’en ai aussi profité pour bouger, en Vendée et à Toulouse notamment. J’ai exploré et la moi curieuse a été gâtée. Allez, je vous emmène avec moi faire le tour des musées que j’ai arpenté en mai.

Les Origines du monde, l’invention de la nature du XIXè siècle au Musée d’Orsay

Deux jours après la fin des restrictions, je me suis précipitée au Musée d’Orsay car j’avais très envie de voir l’exposition temporaire Les Origines du monde. Le nom de l’exposition fait référence à : 1/ au tableau de Courbet, L’origine du monde, qui est d’ailleurs une des œuvres phares de l’exposition et 2/ au fait qu’au XIXè siècle, le monde s’est passionné pour les sciences du vivant et l’origine de la vie sur terre.

J’ai adoré la plupart de l’exposition. Je dis bien la plupart car la fin m’a laissé un peu perplexe.

On explore durant les deux premiers tiers de l’exposition comment les artistes et scientifiques du XIXe siècle se sont intéressés à la nature et à la naissance de la vie. A cette époque, on découvre les premiers fossiles qui feront naître un intérêt tout particulier sur la Préhistoire et nos ancêtres. Des scientifiques tels que Lamarck et Darwin introduisent le vivant au grand public, dans une période durant laquelle l’industrialisation massive a tendance à écraser son environnement naturel. 

Mazikina mâle, Jean-Charles Werner
Indiens dans la forêt vierge, Johann Moritz Rugendas

Le dernier tiers est plutôt axé sur l’interprétation ésotérique de la vie, de l’humain etc. On y retrouve notamment le travail abstrait d’Odilon Redon et bizarre de Mondrian. A interpréter librement. J’ai été séduite par de magnifiques toiles et objets. Qu’en dites-vous?

Evolution, Piet Mondrian

Exposition temporaire à voir jusqu’au 18 juillet 2021. Plus d’infos ici : https://m.musee-orsay.fr/fr/expositions/article/les-origines-du-monde-50525.html 

A la suite de l’exposition, je me suis baladée dans Orsay. J’avoue que je me suis perdue. J’ai suivi des panneaux qui n’aboutissaient que sur des culs de sac. C’est peut-être la flemme qui m’a empêché de poursuivre ma quête à l’intérieur du musée. Et comme je perds facilement patience quand je ne trouve pas quelque chose… Bref, je suis partie. Mais j’avais vu ce que je voulais voir et je ne suis pas déçue. 

Le Centre Culturel Coréen

Le soir même, j’ai emmené M.Loukoum au Centre Culturel Coréen situé rue de la Boétie. Le centre organisait des nocturnes jusqu’au 21 mai pour présenter leur exposition sur les Palais royaux de Corée. Le bâtiment abritant le centre culturel est magnifique (j’ai une passion pour les beaux plafonds). 

Plafond doré et magnifique reflet de spot

On y a vu deux expositions : celle sur les Palais royaus via des installations vidéo et des photos; et celle de l’artiste François Andes intitulée Géomancie. Les deux étaient très agréables à visiter, l’espace étant aéré, et les œuvres très belles. Si l’exposition sur les Palais est terminée, celle sur Géomancie est toujours visible jusqu’au 4 juin.

SEO Heun-kang, Geunjeongjeon (palais Gyeongbokung)
SEO Heun-kang, Geunjeongjeon (palais Gyeongbokung)
Oeuvre de François Andes, dans le cadre de l’exposition Géomancie

Plus d’infos ici : http://www.coree-culture.org/geomancie-des-corps,4820.html

Le musée de la gendarmerie nationale à Melun 

Le dimanche suivant, nous avons pris la voiture pour nous rendre dans un endroit très exotique : Melun. En arrivant devant le musée, je me suis obstiné à faire un créneau. Je l’ai râté. Tout ça pour voir que le musée disposait d’un parking à peine 100 m plus loin. Cette journée ne pouvait pas mieux commencer (mon ego de conductrice nulle en a pris un coup).

Le musée en lui-même date de 2013. Et tous les dimanches jusqu’à fin juin, c’est gratuit. Alors pourquoi s’en priver?

Ça change un peu de tous les gros musées qu’on a l’habitude de voir. Le musée s’étend sur 3 étages. Au rez-de-chaussée, l’on peut visiter un cabinet des médailles ainsi que l’exposition temporaire en cours. Jusque fin mai, le musée abritait une exposition courte mais plutôt bien réalisée sur le gendarme à l’écran. La scénographie était plaisante, ça changeait un peu des expositions un peu linéaires de d’habitude. 

Maquette ayant servi dans une série policière

On aperçoit dès le rez-de-chaussée une immense galerie en verre qui court sur tous les étages au milieu du bâtiment. On nous explique que c’est d’ailleurs la plus grande galerie suspendue d’Europe. Dans cet écrin de verre sont exposés des mannequins avec costumes d’époque. 

Au deuxième et troisième étages, c’est toute l’histoire de la gendarmerie qui est retracée à travers les siècles, et ce depuis le Moyen-Âge. J’avoue avoir un peu décroché au bout d’un moment. Je m’embrouillais dans les dates, je relisais 5 fois la même phrase sans la comprendre. C’était sans compter aussi sur les enfants en bas âge qui hurlaient et jouaient à cache-cache dans le musée tandis que leurs parents parlaient brunch et barbecue. Je dois avouer avoir beaucoup de mal à apprécier des cartels et des explications quand on me parle dans l’oreille (bon pas littéralement. Ils étaient à genre 2 m de moi mais c’est déjà trop proche).

Bref, mis à part ces perturbations externes, le musée de la gendarmerie est plutôt bien fichu. J’ai retenu les grandes lignes de l’histoire de la gendarmerie, et rien que pour ça, je suis plutôt contente de ma visite.

Pour aller plus loin : https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/musee/

Signac, les harmonies colorées au musée Jacquemart-André

Deux jours après le musée de la gendarmerie, j’ai mis les pieds pour la première fois au musée Jacquemart-André situé sur le boulevard Haussmann. C’est un musée magnifique. Ou plutôt, un bâtiment magnifique datant du XIXè siècle. Cet ancien hôtel particulier a été “bâti” par un couple de collectionneurs (Edouard André et Nélie Jacquemart) en pleine restructuration de Paris (préfet Haussmann oblige). J’ai été frappée par la beauté du hall de l’hôtel et par son magnifique escalier. Et par ses plafonds (#passion plafond le retour). 

Le musée accueille en plus des expositions temporaires comme celle sur Paul Signac que j’ai eu le plaisir de découvrir. Signac était l’un des grandes figures du néo-impressionnisme naissant à la fin du XIXè siècle. L’exposition présente une belle sélection de toiles de Signac, mais aussi d’aquarelles et d’objets peints. On y retrouve aussi des œuvres d’autres artistes ayant eu les mêmes influences, dont Maximilien Luce, un de mes chouchous de l’époque quand j’étais au lycée. Oui mes chouchous étaient des artistes des siècles passés. Je préférais largement le travail de Maximilien Luce à celui de Justin Timberlake (no offense pour ce dernier). 

Quelques aquarelles de Signac…

J’ai été ravie de revoir le travail de Luce, l’ayant étudié et adoré lors de mes cours d’histoire des arts au lycée. Ça a ravivé de bons souvenirs. Je vous en laisse un aperçu ici.

En gros, un beau musée et une belle exposition (jusqu’au 19 juillet 2021), à faire et refaire.

Pour plus d’infos : https://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/signac-harmonies-colorees

C’est sur Signac que je conclus mon mois de mai au musée. Le mois de juin semble être prometteur lui aussi, j’espère vous faire découvrir de belles expositions et lieux le mois prochain! 

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