Un jour ensoleillé, j’ai eu envie de sortir me dégourdir les jambes et de visiter mon quartier. Pas loin de chez moi, j’ai trouvé Hampstead. Je croyais au début que Hampstead était l’un des nombreux quartiers de Montréal. Puis j’ai vu les panneaux des rues là-bas, qui étaient différents de Montréal. Et j’ai compris : Hampstead n’est pas un quartier de Montréal.
Hampstead, késako?
Alors non, Hampstead n’est pas un quartier. C’est une ville. Une mini-ville enclavée dans la ville de Montréal. Car j’ai appris que l’île de Montréal était en fait composée de plusieurs villes en plus de Montréal, dont plusieurs sont enclavées, telles des quartiers un peu particuliers.
Hampstead est donc enclavée, comme sa voisine Côte-Saint-Luc, ou bien encore Westmount, Montréal-Ouest, Mont-Royal et j’en passe. Hampstead est une petite bourgade comptant environ 7000 habitants pour 1,77 km2 de surface.
Concernant son histoire, Hampstead a été officiellement créée en 1914 sous l’impulsion de plusieurs industriels de l’époque. Elle connaît une grande expansion après la Première Guerre mondiale et la Grande Dépression. Grande, enfin pas tout à fait car la taille de son territoire est tout de même limitée. Mais ils acquièrent au fur et à mesure l’eau courante, l’électricité, un hôtel de ville, une église et des infrastructures dignes de ce nom pour attirer une population ayant soif de tranquillité.
Une cité-jardin
Hampstead est de plus un parfait exemple de “cité-jardin”. La cité-jardin est un concept qui a été développé à la fin du XIXè siècle alors que la Révolution industrielle battait son plein. La cité-jardin a été imaginée pour contrer la ville terne et industrielle qui se développait rapidement à l’époque. L’idée était de créer des maisons de campagne (en quelque sorte) proches de la ville.
La première cité-jardin a été construite dans la banlieue nord de Londres, et plus précisément au nord du quartier de Hampstead. La cité-jardin s’appelait alors Hampstead Garden suburb.
Hampstead version Québec
La référence à la première cité-jardin est pour moi très claire. Aujourd’hui, quand on se promène dans Hampstead, on y trouve d’ énormes maisons avec des arbres imposants en devanture et des carrés de pelouse très verte et bien entretenue. En m’y baladant, j’avais l’impression d’être dans une série TV américaine, avec les enfants qui jouent au basket devant leurs maisons et les parents qui rentrent du travail dans leurs énormes voitures.
Hampstead est une ville riche, très riche et ça se voit. Le quartier est très agréable et on voit vite la différence quand on y sort, ce ne sont plus les mêmes maisons, ni le même entretien.
J’adore me promener dans Hampstead (non pas que je n’aime pas me promener dans Montréal). Ce n’est vraiment pas loin de chez moi, les rues et les parcs sont agréables. Et j’ai appris des choses en me baladant. Ça m’a notamment poussé à faire des recherches et à en apprendre plus sur la géographie de l’île de Montréal.
Centennial Lane
Avant d’aller me promener, j’avais parcouru les photos sur le net et j’y ai découvert des photos de Centennial Lane.
En allant sur place, j’ai vu une petite allée verdoyante coupant à travers les maisons. Une allée pavée où des plaques commémoratives parcourent le chemin. Une allée qui sera encore plus belle quand elle revêtira entièrement les couleurs de l’automne (et qui ferait un décor parfait durant la nuit d’Halloween).
Centennial Lane – l’Allée du Centenaire-, a été inaugurée en 2014, pour fêter les 100 ans de la création d’Hampstead, vous l’aurez deviné. Et si j’ai bien compris, les plaques commémoratives rendent hommage à plusieurs citoyens qui ont marqué la ville.
Me promener à Hampstead a été une très bonne surprise. C’est un écrin de banlieue paisible (et riche) au milieu d’une grande ville. C’était pour moi une découverte plutôt atypique. Et je n’y manquerai pas d’y retourner faire de nombreuses autres balades.