Visiter Québec et le Parc de la Chute-Montmorency en ce mois de décembre n’était absolument pas prévu. Tout s’est décidé le vendredi soir en rentrant du travail pour le lendemain. C’est un peu un but dans ma vie : être un peu plus spontanée, surtout quand on me propose des choses cool.
Mi-décembre, il ne fait pas encore très froid à Montréal (disons entre 0° et -5°). On a déjà essuyé une tempête de neige mais ce n’est pas comparable à l’hiver de Québec.
Québec est située à environ 3h de route au nord-ouest de Montréal et le climat y est vraiment différent. L’hiver est bien plus avancé. Quand j’ai vu du -15° à -20° sur mon application météo pour le week-end, je me suis dit que ce serait l’occasion parfaite d’inaugurer mon tout nouveau manteau d’hiver. Et j’ai été fort contente de l’avoir avec moi tout le week-end.
Québec en fête
Si l’hiver a un je-ne-sais-quoi à Montréal, en particulier en temps de fêtes, il l’a d’autant plus à Québec dont le charme est mis en valeur.
Toute la ville sous la neige, en particulier le Vieux-Québec revêt un aspect féérique. Nous arrivons dans l’après-midi, environ une heure avant le coucher du soleil (à 16h, je précise, et c’est si tôt). Nous nous garons et nous nous dirigeons lentement vers le Vieux-Québec, tout en évitant les plaques de glace qui jalonnent le chemin.
Le Château Frontenac
Première étape : le Château Frontenac. Alors non, ce n’est pas vraiment un château. C’est un hôtel de luxe historique à Québec de « style château ». Il est tout de même assez impressionnant à voir et est une étape indispensable pour tout bon touriste arrivant à Québec.
L’hôtel est décoré somptueusement pour les fêtes : entre ses sapins et ses illuminations, il se pare de ses plus beaux atours. Visiter l’hôtel et se promener au grès des salons et couloirs 19e est toute une activité. De plus, une superbe vue sur le port et le fleuve Saint-Laurent nous attend depuis le salon rose (pas sûre de son appellation exacte mais il était entièrement rose).
Un arrêt à l’hôtel permet de se préserver du froid pendant un moment avant de reprendre la balade.
Direction ensuite le contrebas du château, sur la Terrasse Dufferin qui surplombe le fleuve. C’est une jolie balade à faire, surtout sous la neige. Attention à la glace encore une fois, rien n’était salé ni dégagé au moment de notre passage.
En hiver, des pistes de glissade sont habituellement ouvertes sur la promenade. Elles étaient fermées ce jour-là. Oh well, ce sera pour une prochaine fois.
Le marché de Noël allemand
Non loin du Château Frontenac se trouve la Place Royale et son vieux quartier. Beaucoup d’illuminations ont été installées le temps des fêtes, en particulier dans ce quartier.
Une partie du fameux marché de Noël allemand de cette année débutait dans le quartier. Le marché est inspiré des grands marchés de Noël européens avec bretzels, vin chaud et autres mets de Noël. Il m’a en effet fait penser à ceux que j’avais pu visiter à Strasbourg et Bruxelles ces dernières années.
Le marché est joli, charmant à la nuit tombée mais noir de monde (samedi soir oblige). Je suis ravie d’avoir découvert ce marché de Noël, je ne m’attendais pas vraiment à en découvrir en dehors de Montréal. Ma liste d’envies pour cet hiver peut être fière.
En revanche, je me suis un peu sentie oppressée par la foule par moments, surtout que le port du masque ne semblait pas obligatoire. C’était en extérieur certes mais bondé tout de même.
J’ai eu du mal à prendre des photos pour être honnête : 1/ trop le monde poussait donc je ne pouvais pas forcément m’arrêter au milieu pour prendre des photos (j’en aurais saoulé plus d’un), 2/ il faisait trop froid pour que je sacrifie mes doigts. Mes mains ont fait des excursions hors-gants exceptionnellement pour quelques photos et pour saisir des churros fumants (oui, j’ai un grand sens des priorités).
La boutique de Noël de Québec
Non loin du marché de Noël et « légèrement » à l’écart des foules, se trouve la Boutique de Noël de Québec. Cette boutique est ouverte toute l’année (comme celle de Montréal d’ailleurs me semble-t-il) et propose des décorations de Noël plus ou moins kitchs (je suis sûre que ma nièce aurait apprécié les décorations licornes pour orner le sapin).
Il faudrait néanmoins faire un peu de queue à cette période de l’année avant de pouvoir entrer. Ça laisse le temps de regarder la neige commencer à tomber sur la ville et ses illuminations.
La boutique est située au 47 rue de Buade et est ouverte tous les jours (sauf exception) de 10h à 21h ou 22h selon les jours.
En fin de journée, il était visiblement difficile de trouver un endroit où boire un verre. Alors nous finissons la journée par un passage pour le quartier du Petit Champlain et devant le Parlement avant d’aller se réchauffer à l’hôtel.
Le Parc de la Chute-Montmorency
Le lendemain, avant de reprendre la route pour Montréal, nous faisons étape au parc de la Chute-Montmorency à seulement 15 minutes en voiture de Québec. C’est un endroit que je voulais voir depuis quelque temps. Je n’avais pas forcément imaginé le voir en hiver mais j’en suis ravie, car la chute sous la glace est juste incroyable.
La Chute Montmorency dépend du réseau de la Sepaq (Société des établissements de plein air du Québec), bien connue des randonneurs et des marcheurs du Québec. Elle fait 83 mètres de haut et on la compare souvent aux chutes du Niagara, autres chutes emblématiques d’Amérique du Nord. Sauf que celle de Montmorency fait 30 mètres de plus. Montmorency 1 – Niagara 0.
Plusieurs parkings sont disponibles dont un en bas de chute et un autre tout en haut, près du manoir Montmorency qui surplombe la cascade. Petit tip : si les barrières des guichets sont levées, c’est que l’accès est gratuit. En bas, de belles promenades sont disponibles le long du bassin dans lequel se jette la chute. C’est tellement féerique en hiver, surtout quand nous sommes les seuls pèlerins sur place. C’est une très belle journée que nous avons là.
A droite de la chute se trouve un escalier qui permet d’accéder au sommet. Il est fermé ce jour-là, de même que le téléphérique qui permet lui aussi d’accéder au haut de la chute. Nous restons donc en bas pour le moment, pour profiter de la vue qui s’offre à nous et de la beauté de l’eau glacée.
Nous reprenons la voiture et 5 minutes plus tard, nous sommes tout en haut de la chute. Un pont suspendu permet de la survoler et de l’admirer de haut. Ames sensibles au vertige, il faudra s’armer de courage (mais ça en vaut la peine).
Depuis les points de vue en haut de chute, on peut bien voir les accès de via ferrata et de tyrolienne. Bon, ça, ça attendra l’été car pas disponible en hiver, forcément. Et même en été, pas sûr que je me lance dans une aventure via ferrata vu mes résultats catastrophiques en escalade pour au bac d’EPS. La tyrolienne en revanche… A suivre.
J’ai adoré notre étape et la visite du Parc de la Chute-Montmorency. Le grand soleil, le ciel bleu, l’eau glacée et le grondement des eaux – tout était magique. Un vrai rêve d’hiver devenu réalité.
Clap de fin d’un week-end impromptu. Ce fut ensuite un retour à Montréal et à une nouvelle semaine de travail. Et je suis tombée malade pas longtemps après. La faute à la foule du marché de Noël ? Aux embruns de la chute qui arrivent gelés sur le visage ? On ne saura jamais (et pour être honnête, ce n’est pas si grave). A une prochaine fois pour de nouvelles découvertes.