Pour célébrer l’arrivée du printemps et des beaux jours à rallonge, nous avons pris le large vers Ottawa, en Ontario, le temps d’un week-end. A seulement 2h de route de Montréal, la capitale du Canada fait ressortir ses couleurs lorsque s’en viennent les belles saisons. Je vous montre ?
Le festival canadien des tulipes
Notre premier arrêt à Ottawa est le festival canadien des tulipes dont le cœur se déroule au parc des Commissaires, en bordure du lac Dow. Un peu excentré, ce parc dévoile toutes ses couleurs au mois de mai. Pendant deux-trois petites semaines, les tulipes sortent de leurs bulbes et réveillent la ville alentour.
En 2023, le festival a lieu entre le 12 et le 22 mai, au parc de Commissaires et ailleurs en ville où sont plantées des milliers de tulipes. Le festival est gratuit et m’a permis de prendre plein de photos. Pour être bien honnête, j’ai été un peu déçue par le festival au parc, je m’attendais vraiment à des plates bandes de tulipes vraiment plus imposantes. Certes nous ne sommes pas aux Pays-Bas où la tulipe est reine mais je m’attendais à plus.
Le festival est rapide à faire – quelques parterres de tulipes, des foodtrucks, une promenade le long du lac. Le tout peut être facilement fait en 1h-1h30.
Balade à Ottawa
Après le festival des tulipes, nous rejoignons le centre d’Ottawa pour continuer notre balade. Notre hôtel étant situé dans le centre-ville, cela nous permet d’explorer aisément la ville à pied, en commençant par le canal Rideau et ses écluses. La construction du canal date du 19e siècle. Long de 202 km, il lie Ottawa à Kinsgton, sur les berges du lac Ontario plus au sud. Une partie du canal est ponctuée par des écluses et la balade le long du canal est vraiment agréable. C’est une bouffée de nature en plein cœur de la ville.
Il ne faut pas être pressé ou avoir peur de se perdre en faisant cette balade car elle peut vous porter loin en fonction des chemins qui sont ouverts – ou non. Depuis le contrebas des écluses, nous avons une très belle vue sur le Parlement, le Fairmount Château Laurier (ces fameux hôtels de luxe de style château qu’on retrouve un peu partout au Canada) et Gatineau, de l’autre côté de la rivière des Outaouais.
Ensuite, le chemin nous emmène vers le musée des Beaux-Arts d’Ottawa dont l’entrée est gardée par la célèbre “Maman” de l’artiste Louise Bourgeois. J’avais déjà eu la chance de voir la sculpture devant le musée Guggenheim de Bilbao lors d’un voyage en Espagne quand j’étais ado. Et là encore des tulipes et une petite foule qui prend des photos.
Nos pas nous portent après au marché By (Byward market) où règne une ambiance digne d’un jour d’été avec des gens en terrasse partout, des animations etc. Nous y retournerons le soir pour manger et prendre une queue de castor (cette pâtisserie si grasse et sucrée).
Quasi dernière étape de la journée : la Colline du Parlement et les bâtiments du Parlement. Là encore, des tulipes florissantes nous accueillent ainsi que de très belles vues – malgré des travaux et des grues qui bouchent le paysage. Pas de visite de l’intérieur du Parlement prévue mais une balade autour – certains bâtiments me rappellent Poudlard, mais c’est peut-être sans doute la fan de Harry Potter en moi qui se fait des illusions.
Le musée canadien de l’histoire
Le lendemain, après un très bon brunch aux saveurs méditerranéennes au restaurant Mazarine, nous visitons le Musée canadien de l’histoire qui, techniquement, est situé à Gatineau et non pas Ottawa. Donc retour au Québec – la rivière qui sépare Gatineau et Ottawa fait aussi office de frontière entre le Québec et l’Ontario.
Le musée canadien de l’histoire est une immense bâtisse de plusieurs étages de haut. Datant de la fin des années 80, le musée accueille de riches collections anthropologiques et historiques dédiées à…l’histoire du Canada (ça pour le coup, c’était facile à deviner).
En moins de 2h, c’était difficile de tout voir et nous ratons une partie des expositions. Nous avons tout de même découvert les espaces dédiés aux Premières Nations avec des artefacts, des témoignages et une grande salle où trônent des mâts et des “totems”.
Nous arpentons également la partie contemporaine où sont relatés tous les événements marquants du 20e siècle au Canada. Une grande partie est occupée par l’histoire en lien avec les Premières Nations, et les pensionnats autochtones y sont abordés, avec des témoignages vraiment émouvants. Le passé du Canada a véritablement été sombre avec des périodes profondément antisémites et racistes. La fin de l’exposition sur le 20e siècle dépeint le Canada comme une nation tolérante et une terre d’accueil avec un brin d’auto-félicitations. Il y a certes une part de réalité mais ce portrait “bisounours” m’a mise mal à l’aise et manquait cruellement de nuance. Le Canada attire pour de bonnes raisons mais n’oublions pas qu’il existe encore de fortes inégalités et discriminations dans notre société actuelle.
Le musée accueille aussi un étage sur des périodes plus anciennes, l’époque du Canada colonial et la vie antérieure à notre monde moderne. J’aurais bien aimé y passer plus de temps mais le musée fermait ses portes, dommage.
Globalement, j’ai trouvé le musée vraiment intéressant mais manquant parfois de nuances. Certains propos notamment mériteraient une mise à jour. Je recommanderais d’y prévoir 3h au moins car les collections occupent vraiment un grand espace. Moins de temps et il faudra faire un choix dans ce que vous voudriez y voir.
Une fois à la porte du musée, nous reprenons la route vers Montréal. J’aurais beaucoup aimé mon week-end mais comme d’habitude, la sensation d’avoir loupé des choses flotte dans l’air. J’aimerais certainement y retourner plus tard, peut-être en automne ou en hiver ? En attendant, je continuerai d’explorer Montréal et le Québec avec tout autant de passion.
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