Expatriation

6 mois à Montréal

6 mois à Montréal. Cela me parait tellement irréel et en même temps si concret. Cela fait donc 6 mois que M. Loukoum, nos deux chats et moi nous sommes installés à Montréal. Le 11 septembre 2021, nous nous sommes envolés avec quelques bagages et l’envie de tourner une nouvelle page.

J’ai du mal à réaliser que ça fait déjà 6 mois que nous sommes là. J’ai l’impression que ça fait une éternité. Ma vie parisienne me semble si loin, un peu étrangère. 

Passées les premières semaines dédiées à l’installation, l’administratif, la recherche d’emploi etc, le quotidien s’est vite développé. Il a certes (et est toujours) entrecoupé de sorties et de découvertes, mais il est complètement différent aujourd’hui. Et c’est tant mieux.

J’expliquais l’an dernier pourquoi je n’aimais plus vivre à Paris et cela me paraît si lointain maintenant. Je suis soulagée d’être partie et je sais que j’en ai fini avec Paris. Je sais que si je dois revenir vivre en France (ce n’est VRAIMENT pas dans mes plans), je ne retournerai pas à Paris. Jamais. Et c’est ça le soulagement, j’ai laissé Paris derrière moi et je ne le regrette pas.

Je ne regrette pas d’avoir choisi Montréal et ma vie actuelle me correspond mieux. Je suis plus à l’aise, plus détendue, plus enthousiaste. Déménager à Montréal, une ville que j’aime énormément et que je découvre petit à petit, a été salvateur. Je suis aussi soulagée que la vie québécoise plaise à M. Loukoum. J’avais peur qu’il n’aime pas et qu’on doive repartir. Mais il a l’air aussi bien à Montréal que moi (ouf).

En 6 mois, j’ai trouvé un chouette appartement (il a de GROS défauts mais c’est propre à ce genre de logement à Montréal, j’en parlerai peut-être dans un autre article) où tout le monde – même les chats – semble mieux respirer (sauf quand les relents de cannabis et de four brûlé du voisin remontent chez moi). Je suis plus épanouie.

Depuis quasiment 6 mois, je travaille pour mon nouvel employeur (peut-ont utiliser le terme “nouveau” quand cela fait plusieurs mois?). Je me suis adaptée très rapidement et j’ai l’impression aujourd’hui de faire partie des murs – dans le bon sens du terme. Même si mon travail actuel n’est pas aussi passionnant que le tourisme, domaine dans lequel j’ai travaillé pendant 7 ans, il m’offre beaucoup d’avantages et me permet de me lever le matin sans rechigner. 

Trouver un travail a été facile et je suis contente de mon poste actuel. Je n’y resterai sans doute pas toute ma vie mais à l’heure actuelle, il est exactement ce qu’il me fallait (et pour être honnête, il n’est pas si mal payé pour ce que c’est). 

C’est donc un équilibre personnel et professionnel plus doux que j’ai acquis ces derniers mois, avec des phases où bien sûr j’ai douté. Mais elles ont été très brèves et je ne regrette pas mon choix d’être partie. La principale difficulté sera bien sûr d’évoluer loin de mes proches, de s’inquiéter pour eux et de ne pas pouvoir faire grand chose pour eux. Mais là encore, j’ai de la chance. Car une partie de mes proches sont là, à 5 minutes de voiture de chez moi. La donne aurait été totalement différente si je n’avais pas eu de famille sur place. Je pense que l’isolement et la solitude du nouvel arrivant auraient toqué à ma porte bien rapidement.

Mais la difficulté existe, notamment en ce qui concerne le cercle amical. Quand on est nouvel arrivant non-étudiant, il faut tout recommencer : il faut rebâtir son cercle amical. Et on se retrouve souvent à rencontrer des gens qui sont dans la même situation : des nouveaux arrivants, français pour la plupart. C’est une chose à laquelle je m’étais préparée, ça ne me dérange pas – pour le moment du moins. 

Les réseaux sociaux malgré leur aspect toxique aident bien pour ça. On peut rencontrer via les réseaux des personnes qui elles aussi ont envie/besoin de recréer un cercle. Cet aspect sera une course de fond – nous prendrons notre temps pour faire connaissance avec des gens qui nous correspondent (et qui n’auront pas dans l’optique de repartir dans 6 mois).

S’il fallait faire un bilan de ces 6 derniers mois à Montréal, je dirais qu’il est plutôt positif, bien sûr. Et tout cela s’est joué grâce à un enchaînement de choses qui se sont bien déroulées. Nous n’avons pas eu de galères d’appartement, ni de travail. Ça n’a pas été facile mais ça a été simple et c’est une chance.

6 mois à Montréal, c’est donc ¼ de mon permis de travail actuel. Celui-ci expirera en septembre 2023 mais est renouvelable. Je pense que même après 2 ans, je n’en aurai pas fini avec Montréal, et le Canada en général. Enfin j’espère. Je m’en vais donc passer les 6 prochains mois dans cette même optique de profiter de mon quotidien, de remplir mes journées de douceur et de sérénité. Et je referai un bilan d’ici 6 mois, pour fêter ma première année complète à Montréal.

Sur ce, je vais profiter des dernières neiges moches de cette fin d’hiver (qui va durer jusqu’au mois d’avril) et de la levée des dernières restrictions sanitaires (à moi les happy hours dans les bars). 

Bisous et prenez soin de vous. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *